Titre original : Killenc koffer
Résumé : Voilà comment, d’une seule phrase, j’ai tué quarante-neuf personnes. » Béla Zsolt ne s’épargne pas. Et pourtant, le sort non plus ne l’a pas épargné, lui, le juif hongrois qui a quitté la France en 1939 pour retourner dans sa patrie, autant dire dans la gueule du loup. Ces mots terribles illustrent le quotidien du front de l’Est, où il sert dans une unité de travaux forcés comme tant de ses coreligionnaires. La prochaine étape de sa destinée est le ghetto de Nagyvárad, où il attend avec sa femme son transfert vers les camps de la mort. Le couple est sauvé in extremis mais le calvaire n’en est pas fini pour autant. Une nouvelle arrestation puis un internement à Bergen Belsen suite au marchandage de Rezső Kasztner avec les nazis précèderont leur départ pour la Suisse et leur libération définitive. Libération ? Comme tant de rescapés de la solution finale, Zsolt est hanté par ces années vécues au bord du gouffre. Il nous livre ici un récit d’exception, écrit à chaud au fil des persécutions, un « témoignage-reportage » sans concession aussi glaçant qu’émouvant.
”Ils m’ont tout pris, ces gendarmes à la face rougeaude et osseuse, aux yeux en boutons de bottine, et au menton encore plus bestial sous la jugulaire. Ils ont pillé notre logement, bouffé nos réserves, jeté sous leur camion les neuf valises qui contenaient tout ce que nous avions, mes vêtements et ceux de ma femme, et toutes les petites choses plus ou moins indispensables accumulées au cours de notre vie : les objets, les fétiches.
Mon avis:
Neuf valises est un témoignage poignant d'un journaliste hongrois sur ce qu'il a vécu de l'holocauste lors de la 2ème guerre mondiale. D'abord publié en feuilletons dans un journal, son histoire est dans ce livre regroupé.
Il y évoque sa vie de tourmente pendant la guerre, fossoyeur forcé en Ukraine puis déporté dans un ghetto, il vie toutes les abominations de l'occupation d'un pays, son pays, la Hongrie.
C'est un témoignage très réaliste, à ne pas laisser dans les mains des âmes sensibles, mais permet de réaliser les horreurs que les humains peuvent faire subir à d'autres. Ma véritable critique du livre viendra du fait que j'ai eu beaucoup de mal à me faire à la façon de rédiger de l'auteur, il évoque des événements passé et présent dans un même narration, ce qui manquait de clarté pour moi, et me faisait décrocher. C'est dommage mais cela n'enlève pas l'importance du témoignage de cet homme.
Je reste malgré tout moyennement satisfaite de cette lecture, car je ne suis pas complétement entrée dans la lecture.
6/10
Ce livre a été lu dans le cadre de Masse Critique organisé par Babelio, merci pour cette opération et merci les opérations du Seuil pour cet envoi.
Neuf valises – Béla Zsolt
412 pages
412 pages
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